Les origines

 

Très vite après leur première rencontre voici quelques années, Habib Guerroumi et Christian Vasseur ont l’idée de travailler ensemble. Cela se concrétise en mai 2005 à l’occasion de la soirée de soutien à Florence Aubenas et Hussein Hanoun, organisée au théâtre du Nord par le journal Libération. Habib Guerroumi est contacté pour y jouer de la musique arabo-andalouse et propose un trio : Habib Guerroumi, Christian Vasseur et Jean-Christophe Lannoy. Djuwel est né, prouvant que les cultures arabes et occidentales peuvent se rencontrer pour créer de la beauté.

Dans la langue arabe, djuwel signifie le déplacement, le voyage, et la déambulation curieuse. Quelle plus belle image pour Djuwel que celle des abeilles qui butinent et pollinisent !

Le répertoire de Djuwel est constitué de musiques extraites du patrimoine arabo-andalous d’Alger ainsi que de quelques compositions originales des trois musiciens.

Habib Guerroumi, héritier et interprète original d’une longue tradition, est aussi un passeur curieux et ouvert à d’autres musiques.
Sa démarche est à l’origine de DJUWEL qui revisite la musique arabo-andalouse en respectant scrupuleusement la structure rythmique et modale des oeuvres.
Un éclairage nouveau est proposé avec l’harmonisation et ses couleurs impressionnistes. Les passages instrumentaux composés ou improvisés au sein des chants sont des fenêtres ouvertes sur d’autres mondes.
La voix, le luth, la guitare et le violoncelle se complètent, conversent ensemble évitant la suprématie d’une partie sur l’autre. Le chant mélismatique d’Habib Guerroumi suit son chemin dans un tissage permanent de la voix et des instruments.
La guitare de Christian Vasseur et le violoncelle de Jean-Christophe Lannoy soulignent le chant ou s’en éloignent un peu pour y revenir ; ils proposent un point de vue différent, un contrepoint, un va et vient entre tradition et modernité, orient et occident.

DJUWEL crée des paysages sonores, énergiques ou (et) contemplatifs : lumière du désert, parfum des souks, rumeurs des villes, intimité des salons, bruissement des jardins, lumière intérieure filtrée par les moucharabieh, temps suspendu d’une fin de journée dans la médina... Une Cordoue musicale, où d’innombrables mondes coexistent, advient.