Habib Guerroumi

 

Né à Marseille, Habib Guerroumi quitte la France pour Alger, à l’âge de six ans. A huit ans il rejoint l’association de musique arabo-andalouse « El Mossilia » d’Alger. Il étudie le chant arabo andalous dans la tradition du Grand Alger, avec le maître Ahmed Seri de 1968 à 1994. Le contexte politique violent des années 90 en Algérie conduit Habib Guerroumi et sa famille à rejoindre la France et à s’établir à Lille en mai 94.

En solo, Habib Guerroumi chante accompagné du luth, son instrument de prédilection. Le dépouillement de ses interprétations rompt avec la tradition récente des grands orchestres. Deux albums ont paru sur le label Playa Sound.

En duo, accompagné de son épouse Hassina, à la derbouka et au chant, il a enregistré six albums dans les studios de la RTBF à Bruxelles pour le label Zuta Music en 1999. Habib et Hassina Guerroumi perpétuent la tradition arabo-andalouse lors de concerts nationaux et internationaux, de rencontres universitaires, de rencontres associatives et de cours de musique donnés au sein de l’association Maqam à Lille. En 1996, ils travaillent à la rencontre des musiques orientales et occidentales avec l’ensemble de musique ancienne Continuum.

En 2003, année de l’Algérie en France, Habib Guerroumi initie le flûtiste et compositeur Dominique Vasseur aux particularités de la musique arabo-andalouse. Ainsi naît Widad, composition de Dominique Vasseur sur des pièces proposées et chantées par Habib Guerroumi. En mai 2005, Habib Guerroumi, Christian Vasseur, guitariste et compositeur, et Jean-Christophe Lannoy, violoncelliste, créent Djuwel.

« L’algérien Habib Guerroumi sait parfaitement moduler son chant en dédales d’ornementations, s’accompagnant lui-même au oud. » (Télérama)

« La voix douce de ce grand artiste nous fait pénétrer avec délice dans le jardin secret de la nawba. » (Le Monde de la Musique)

« Imprégné des chants du Mouloud (fête de la naissance du Prophète), Habib Guerroumi a développé une voix aux ornements complexes, à la séduction merveilleuse. » (Libération)